Les
premières unités de longeurs avaient un rapport avec le
corps: pouce, pied, doigt, palme, coudée... Les hommes ayant
sensiblement la même taille, ces unités avaient des
dimensions voisines chez les différents peuples, quoique
trés approximativement. Pour des raisons pratiques, on en vint
à comparer ces unités entre elles: combien de pieds dans
un pas, combien de doigts dans une coudée, etc.
La plupart des pays ont conservés des
systèmes d'unités différents entre les
différentes provinces, malgré des tentatives
d'uniformisation. C'est la révolution française qui
inventa un système universel.
Unités Romaines:
Les voies romaines étaient bornées par des monolithes qui
exprimaient la distance entre une cité et le point
considéré. Selon les régions on utilisait le mille
(milles) ou bien la lieu romaine (leugae). Dans certaines régions on utilisait une unité indigène, de valeur sensiblement différente.
- Doigt: 1,85 cm
- Palme: 7,4 cm (4 doigts)
- Pied: 29,57 cm (16 doigts)
- Coudée: 44,36 cm (24 doigts)
- Double pas: 1,48m
- Stade: 184,81 m (625 pieds)
- milles: mille double pas, soit 1481m
- lieu romaine: 1 mille et demi, soit 2222m
- lieu gauloise: 2400 à 2500m
Unités françaises:
Unités de bases (paris 1700):
- Point: 0,188 mm
- Ligne: 12 points, soit 0,226 cm
- Pouce: douze lignes, soit 2,71 cm
- Pied: 32,48 cm (12 pouces)
- Toise: 1,95 m (72 pouces)
- Pas: 0,624 m
- Perche: 18 pieds, soit 5,847 m
voyons pour l'exemple ce que valait les différentes lieues
- Lieue de 25 au degré: 4,444 km
- Lieu marine ou lieu de 20 au degré: 5,555 km
- Lieu de poste: 2000 toises, soit 3,898 km
- lieu d'une heure, distance parcourue en une heure par un homme, soit 2500 toises ou 4,872 km
- Lieue de 3000 toises, soit 5,845 km
- ...
Pour les étoffes:
- Aune: 3 pieds, 7 pouces, 8lignes, soit 1,188 m
Dans la marine;
- Brasse: 5 pieds, soit 1,624 m
- Encablure: 0,1 mille marin
- Lieue marine: 3 milles marin
En pratique, avant la révolution, la toise du
chatelet pour les longeurs et la pile de Charlemagne pour les poids
tendaient à devenir des unités nationales,
l'administration de plus en plus centralisée s'en servant
systèmatiquement, éventuellement en parallèle avec
les unités locales. La révolution exigea une rupture
totale avec l'ancien système.